L’once d’or va-t-elle passer la barre des 2 000 dollars ?
Les analystes de Citigroup y croient, alors que se conjuguent plusieurs facteurs haussiers pour la valeur refuge par excellence.
La banque new-yorkaise affirme que l’or pourrait percer dans les deux ans son plafond historique, établi en septembre 2011 à 1 921 dollars l’once. Depuis le début de l’année, le métal jaune a déjà vu progresser son cours de 17 %, porté à la fois par des craintes pour la croissance internationale – sur fond de guerre commerciale entre les géants américain et chinois –, qui poussent les investisseurs à préférer l’or aux actions, et par une frénésie de stockage dans les banques centrales.
À la fin 2018, les réserves françaises s’élevaient à 80 milliards d’euros (2 436 tonnes). Celles de la Russie avoisinent 100 milliards de dollars, un peu au-dessus de celles de la Chine. Les banques centrales accumulent ces lingots notamment pour « dé-dollariser » les réserves qui servent à soutenir leurs monnaies en cas de ralentissement. Résultat, elles ont acheté plus d’or en 2019 qu’au cours des neuf?dernières années. Historiquement, le cours de l’or est resté très stable (sous les 50 dollars l’once), jusqu’à ce que la convertibilité des devises en or soit restreinte au dollar, puis abandonnée par ce dernier en 1971.
La volatilité du métal est donc directement liée à la fin de la « relique barbare », dans laquelle Keynes dénonçait non pas l’or, mais l’étalon-or comme contrepartie des devises.
Source : » L’Usinenouvelle «